Ces 50 dernières années ont été le théâtre d’une formidable évolution dans l’activité gymnique.
Fêtes, concours et championnats
Les fêtes fédérales, romandes et cantonales se succédaient sur un rythme quadriennal avant de passer à un étalement tous les 6 ans. Les fêtes régionales sont organisées annuellement dans plusieurs districts.
Les prescriptions fixaient quatre parties de concours dont deux obligatoires soit la course estafette navette et les préliminaires pour toutes les sections, deux autres parties de concours étaient à choix dans les disciplines athlétiques (mensuration) et engins (appréciation).
Il est à noter que les préliminaires (connus de tous les gymnastes) permettaient une démonstration spectaculaire avec un nombre impressionnants de gymnastes pour les préliminaires généraux qui clôturaient habituellement les fêtes.
En 1975 lors de la Fête romande à La Chaux-de-Fonds les deux parties obligatoires on été supprimées ce qui laissait le choix libre pour les sections dans toutes les discipline. Revers de la médaille les préliminaires généraux qui avaient été maintenus ont été une prestation médiocre qui a même provoqué des sifflements de la part du public.
L’abandon des préliminaires est remplacé par l’école du corps avec les mêmes buts soit le développement du corps, de la maîtrise des mouvements et de la condition physique générale.
La relative liberté laissée pour l’élaboration de cette branche a laissé entrevoir la possibilité de travailler avec de la musique et d’élaborer une chorégraphie. L’utilisation de la musique a ouvert un grand éventail de nouveautés pour des productions également aux agrès et sauts. Une chose est certaine nous avons découvert que les productions conduites avec de la musique était beaucoup plus agréables pour les gymnastes et le public que le commandement oral.
Cette période correspond à de grands changements dans les formes de concours pour toutes les sections. Les productions sont variées, dynamiques et laissent parler l’imagination des moniteurs et techniciens tout en répondant à des règles de base bien définies.
Durant cette période faste en nouveautés, l’école du corps devient »Gymnastique » pour finalement être sous la dénomination »Gymnastique et danse ». Des productions sur grande surface comme à l’origine, l’on voit apparaître des productions sur une surface plus restreinte voir sur un podium ce qui permet des évolutions également en salle.
On entrevoit même l’introduction d’une mixité, très timide au début, elle s’est développée rapidement ajoutant encore un attrait supplémentaire aux présentations.
Avec toutes ces nouveautés l’on voit apparaître des manifestations qui viennent s’ajouter aux fêtes habituelles. Ce sont en particulier les Championnats Suisse, Romands et cantonaux de sections par disciplines. Plus localement la Coupe Lascar a vu le jour dans notre canton tout comme la coupe des bains à Yverdon pour ne citer que celles proches de chez nous.
A propos de la Coupe Lascar, celle-ci ce dénommait Coupe Oscar à sa création. Après quelques années, à la grande surprise de ses créateurs, le monde du cinéma (jaloux du succès de l’épreuve neuchâteloise) a revendiqué une propriété absolue sur l’appellation Oscar, ce sont ceux qu’ils distribuent aux réalisateurs et acteurs méritants. La requête ayant été prise au sérieux, la coupe se dénomme malicieusement Coupe Lascar. (Ce paragraphe n’engage que son auteur)
Le mouvement novateur se propage très naturellement dans les sections aux groupes jeunesse qui de »Pupilles et Pupillettes » sont devenus »Jeunes gymnastes ». Appellation plus moderne et adaptée à notre époque.
En confirmation de ces tendances, la fusion de la Société Fédérale de Gymnastique (masculin) et l’Association Suisse de Gymnastique Féminine en 1985 est le départ d’une nouvelle organisation, La Fédération Suisse de Gymnastique (FSG).
L’an 2000 correspond à la fusion avec l »Association Cantonale de gymnastique Féminine pour prendre la dénomination Association Cantonale Neuchâteloise de Gymnastique : ACNG.
Evolution générale
De manière générale , les sociétés »on ne parle plus de sections » ont vécu de grands changements tant au niveau de l’organisation que des activités en optant selon les besoins et les souhaits des dirigeants et des membres dans le vaste choix proposé.
Le mouvement Parents – Enfants se développe et prend une place importante. Celui-ci réunit les parents et les enfants jusqu’à l’âge de 4 ans.
Pour assurer la transition une classe Enfantine fait suite pour les enfants de 5 à 7 ans ce qui les prépare tout naturellement pour rejoindre la classe des Jeunes gymnastes.
Une première fête cantonale enfantine est organisée en 1988 à Neuchâtel sur les terrains du Mail.
Ces deux catégories sont le vivier de la gymnastique.
La suite revient aux Jeunes gymnastes et Juniors que ont les mêmes possibilités que les gymnastes adultes.
La gymnastique adulte est idéale pour toutes les personnes qui souhaitent se tenir en forme. Les sociétés ont une offre variée transmise par des monitrices et moniteurs qui tiennent compte des besoins spécifiques de chacune et chacun.
La gymnastique aux agrès avec les disciplines pratiquées en concours individuels, le sol, la barre fixe, les anneaux balançant et le saut sont pratiqués par les gymnastes féminine pour les gymnastes masculins les barres parallèles viennent s’ajouter.
L’on peut pratiquer ces disciplines également en sociétés et en duo.
En athlétisme, les sociétés ayant choisi cette option, font de gros efforts de formation en courses, sauts, lancers et jets dès les catégories jeunesse. Plusieurs meetings et championnats sont organisée régulièrement.
L’aérobic est un entraînement cardio-vasculaire efficace pour la force, l’endurance la souplesse et la coordination musculaire,.
Cette discipline énergique est devenue une discipline de concours. Les prestations font vibrer les spectateurs dans la frénésie et le bonheur.
La gymnastique rythmique, discipline très féminine qui se pratique en groupe ou individuelle avec divers engins à main tels que corde, ballon, cerceaux, massues ou ruban.
La gymnastique acrobatique est un sport exigeant qui consiste en la pratique de main à main enchaînement de portés avec chorégraphie acrobatique, le tout avec un thème musical.
Le Parkour nouvelle discipline apparue tout récemment elle se définit comme l’art d’aller d’un point à l’autre soit le plus rapidement possible ou avec la meilleure démonstration selon les concours.
Conclusions
Si dans les années septante l’on présageait et ressentait une nécessaire évolution celle-ci a totalement bouleversé des habitudes presque ancestrales.
La modernisation de la gymnastique était en marche et voulait répondre aux demandes d’actualisation.
Cette évolution a été d’une grande ampleur durant ces cinquante dernières année ce qui permet de fêter un 150ème anniversaire en offrant une grande palette d’activités où chacune et chacun devrait trouver satisfaction, selon ses goûts et ambitions.
Si elle a été mesurée et timide au début, le pas à franchir s’annonçait semé d’embûches, c’est grâce à la fusion avec l’association féminine en 2000 qu’une grande impulsion est allé crescendo.
Fait notoire et important tout ceci s’est concrétisé grâce à l’engagement de nombreux membres, tant féminins que masculins, compétents, dévoués, bénévoles et totalement acquis à la devise des quatre F : Forts, Francs, Fiers et Fidèles.
La route est ouverte et tracée pour vivre encore des succès et évolutions jusqu’au bicentenaire pour confirmer le succès et le dynamisme de la gymnastique en terre neuchâteloise.
Claude Bedaux
Membre du CT de l’ACNG de 1969 à 1979